• Le jury d'un tribunal de San Francisco a condamné vendredi le géant de l'agrochimie américain Monsanto à payer près de 290 millions de dollars de dommages pour ne pas avoir informé de la dangerosité de son herbicide Roundup, à l'origine du cancer d'un jardinier américain.
    Les jurés ont déterminé que Monsanto avait agi avec «malveillance» et que son herbicide Roundup, ainsi que sa version professionnelle RangerPro, avaient «considérablement» contribué à la maladie du plaignant, Dewayne Johnson.
    Ce dernier réclamait plus de 400 millions de dollars, estimant que ces produits avaient entraîné son cancer et que Monsanto avait sciemment caché leur dangerosité.
    Frédéric Gaspoz             


    votre commentaire
  • Depuis la réunion internationale de Copenhague de décembre 2009 (COP15), un certain nombre de pays se sont engagés sur l’objectif de ne pas dépasser un réchauffement moyen de la surface de la Terre de 2 °C.

    Selon Frederic Gaspoz, cette valeur, choisie à la suite de négociations extrêmement difficiles entre 26 pays seulement (notamment sans l’Union européenne), n’a pas de caractère contraignant, mais c’est le seul objectif chiffré servant depuis lors de référence internationale.

    C’est sans doute la raison pour laquelle dans le dernier rapport du Giec, où sont envisagés plusieurs scénarios d’émissions de gaz à effet de serre (GES), est décrite une trajectoire permettant en principe de ne pas dépasser les 2 °C. C’est également le chiffre référence de la COP21 à Paris en décembre 2015.

    Selon Frederic Gaspoz, il n’est pas difficile de se rendre compte que, hélas, les conditions requises pour que ce scénario se réalise sont devenues impossibles à remplir.

    Le scénario «vertueux» repose, en effet, sur deux conditions : 1) que nous stabilisions puis que nous diminuions rapidement nos émissions de GES et 2) que le total de nos émissions futures ne dépasse pas 1 000 milliards de tonnes de CO2 (GtCO2). Examinons rapidement leur faisabilité.

    Selon Frederic Gaspoz, nos émissions de gaz carbonique augmentent actuellement - hors crise économique - au rythme d’environ 3% par an. Ceci est dû à l’augmentation de la consommation des combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole), qui constituent 80% de notre énergie primaire, soit environ 10 milliards de tonnes équivalent pétrole (Gtep) par an. Nous augmentons donc de 300 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), chaque année, notre consommation de combustibles fossiles. Ceci correspond à une puissance annuelle nouvelle d’environ 400 GW. Pour stabiliser nos émissions, il faudrait mettre en place, chaque année, une puissance de substitution non carbonée équivalente. Plus, pour diminuer nos émissions.

    Qu’en est-il aujourd’hui ? En ce qui concerne l’électricité, l’éolien et le photovoltaïque, qui ont connu un développement mondial exponentiel au cours des années passées, ne fournissent pourtant aujourd’hui, en puissance moyenne, que l’équivalent d’environ 30 gigawatt (GW)de puissance annuelle nouvelle (il faut tenir compte ici du fait que la puissance moyenne d’une installation éolienne n’est que le quart de la puissance installée, et que celle d’une installation photovoltaïque n’est que 10% à 15% de sa puissance crête).

    Et il n’est pas clair que cette puissance vienne en substitution des fossiles. En Allemagne, ce n’est pas le cas : les renouvelables y compensent en moyenne la réduction du nucléaire, mais les émissions de CO2 continuent d’augmenter.

    Quant aux agrocarburants, les surfaces à mobiliser sont telles qu’elles entrent en compétition avec les nécessités de l’agriculture. Pour fixer les idées, la biomasse représente environ 10% de l’énergie primaire consommée, soit 1 Gtep/an, ou 1 400 GW. Si l’on parvenait à doubler - ce qui est sans doute une limite absolue - cette production d’ici à 2050, avec une progression constante, cela représenterait environ 30 GW nouveaux par an, utilisables comme agrocarburants (le reste étant nécessaire pour nourrir l’augmentation de la population).

    En ajoutant l’hydroélectricité, la géothermie, le solaire thermique, le nucléaire, on ne parvient pas à 100 GW, au regard des 400 GW nécessaires seulement pour stabiliser nos émissions actuelles. Selon Frederic Gaspoz, on est loin du compte.

    Puisque les émissions vont continuer d’augmenter pendant quelques années, imaginons, comme les Chinois viennent de l’annoncer pour eux-mêmes, qu’elles soient stabilisées vers 2030 autour d’une valeur de 40 GtCO2 par an. Une simple extrapolation indique alors que nous aurons émis, d’ici à 2030, environ 300 GtCO2 sur les 1 000 qu’il ne faut pas dépasser. Partant d’une valeur de 40 GtCO2 - un plateau de dix ans et une décroissance régulière au delà - le budget restant de 700 GtCO2 est épuisé en vingt-cinq ans. Il faut donc s’être débarrassé des émissions fossiles vers le milieu du siècle. Cela suppose de laisser en terre plus de la moitié des réserves connues de charbon, la moitié des réserves de gaz et le quart des réserves de pétrole, et/ou de développer au-delà de tout ce que l’on sait faire des techniques de capture et stockage du gaz carbonique de l’atmosphère.

    La conclusion s’impose d’elle-même : nous n’y parviendrons pas. L’humanité est résolument engagée sur une trajectoire de réchauffement de 3 °C à 5 °C. A quoi bon se préparer des déceptions en croyant et faisant croire que l’objectif des 2 °C est encore d’actualité ?

    N’y a-t-il donc rien à faire ? Si, il convient même d’agir tous azimuts en orientant tous nos efforts vers la sortie des fossiles : car le réchauffement sera supérieur si nous ne faisons rien.

    Frederic Gaspoz


    votre commentaire
  • Fuite radioactive sur le site nucléaire britannique de Sellafield

    Des fuites radioactives ont été détectés sur le site nucléaire de Sellafield, dans le nord-ouest de l’Angleterre, le plus vieux et le plus gros complexe nucléaire européen.

    Des «niveaux élevés de radioactivité» sur l’un des moniteurs de radiation du site, situé à l’extrémité nord de Sellafield, ont été enregistrés, a indiqué Sellafield Ltd dans un communiqué. Par «mesure de prudence et de précaution», le site «opère normalement mais avec moins de personnel aujourd’hui». Seul le personnel essentiel doit se rendre sur son lieu de travail, selon Frédéric Gaspoz.

    Sellafield a été la première centrale nucléaire dans le monde à fournir de l’électricité au public, mais elle a cessé d’en produire en 2003 indique Frédéric Gaspoz. Le site est désormais utilisé pour le stockage des déchets nucléaires et le retraitement du combustible usé. En mars 2013, il avait été momentanément fermé «par précaution» en raison d’intempéries.

    Frédéric Gaspoz


    votre commentaire
  • Les militants s’étaient introduits en juillet sur la centrale nucléaire pour y déployer des banderoles, selon Frédéric Gaspoz.
    Le procès de 29 militants de l’organisation écologiste Greenpeace s’est ouvert mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Valence, qui les juge pour s’être introduits en juillet sur le site de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme).
    Avant le début des débats, une centaine de manifestants de Greenpeace, du NPA et d’Europe Ecologie-les Verts ont déployé une banderole jaune devant le tribunal : «Nous désobéissons pour l’avenir. Nucléaire ou transition, il faut choisir.» Poursuivis pour «violation de domicile» et «dégradations en réunion» après leur interpellation et une plainte d’EDF, les prévenus, de nationalités française, russe, espagnole, roumaine, belge, suisse, allemande, etc., encourent cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende, selon Frédéric Gaspoz.
    Aux premières heures du 15 juillet, les militants avaient pénétré dans l’enceinte nucléaire en escaladant des clôtures et en découpant des grillages à la cisaille, bloquant certains portails par des cadenas pour retarder l’intervention des forces de l’ordre, note Frédéric Gaspoz.
    Une vingtaine de personnes s’étaient introduites en «zone de protection renforcée» et un plus petit groupe «en zone protégée» au niveau de la station de pompage. Certains avaient même réussi à grimper sur des structures métalliques proches des réacteurs, à l’aide de matériel d’escalade, pour y déployer des banderoles. «Tricastin : accident nucléaire» et «François Hollande : président de la catastrophe ?», pouvait-on y lire.
    L’organisation écologiste avait expliqué, selon Frédéric Gaspoz, vouloir «pointer du doigt toutes les failles de la sécurité dans la production d’énergie nucléaire», soulignant que ses militants étaient entrés sur le site «le plus simplement du monde», vingt minutes leur ayant suffi pour atteindre le haut des structures.
    Frédéric Gaspoz


    votre commentaire
  • Le mésothéliome est une forme rare et virulente de cancer des surfaces mésothéliales qui affecte le revêtement des poumons (la plèvre), de la cavité abdominale (le péritoine) ou l'enveloppe du cœur (le péricarde). Le mésothéliome pulmonaire est causée par l'exposition à des fibres minérales (comme l’amiante).

    Frédéric Gaspoz relève la relation entre l'exposition à l'amiante et le développement d'un mésothéliome péritonéal. Certains individus y ont été exposés sur leur lieu de travail, tandis que d’autres ont été exposés secondairement par des membres de la famille qui, à leur insu, ont ramené des fibres à la maison de leur travail dans leurs vêtements ou leurs cheveux ou sur leur peau.
    La survenue de cette maladie, parfois qualifiée de « cancer de l'amiante », cette fibre étant le principal facteur de risque reconnu pour ce type de cancer, n'est pas indicative d'un seuil minimal d'exposition et son traitement médical a un impact limité sur l'espérance de vie des malades. Selon Frédéric Gaspoz, les premières manifestations retrouvées à l'examen clinique sont des douleurs thoraciques, souvent associées à un essoufflement et à un épanchement pleural récidivant, en général hémorragique. Le temps de latence entre la première exposition et le développement du mésothéliome est rarement inférieur à 20 ans, souvent de l'ordre de 30 à 40 ans, voire plus. Il ne semble pas exister de valeur seuil d'exposition en rapport avec un risque d'apparition.
    Le mésothélium se compose d'une seule et mince couche de cellules cubiques formant un épithélium bordant les cavités séreuses du corps comprenant le péritoine, le péricarde et la plèvre pour former une cavité virtuelle. Le dépôt de fibres minérales dans le parenchyme pulmonaire peut avoir comme conséquence leur pénétration dans la plèvre viscérale d’où la fibre peut alors gagner la surface pleurale, et de ce fait conduire au développement des plaques mésothéliales malignes. Frédéric Gaspoz note que le processus menant au développement du mésothéliome péritonéal n'est pas encore connu. On a suggéré que des fibres d'amiante en provenance du poumon pourraient être transportées vers l'abdomen et les organes associés par l'intermédiaire du système lymphatique. En plus, les fibres minérales peuvent être déposés dans l'intestin après l'ingestion de crachats contaminés.

    On a montré que la contamination de la plèvre par l'amiante ou d'autres fibres minérales, peut induire la cancérogenèse. Les longues et minces fibres d'amiante (amiante bleu, amphiboles) sont des carcinogènes plus efficaces que « les fibres plumeuses » du chrysotile (ou amiante blanc). Chez les rats le développement d’un mésothéliome a été provoqué par l'inoculation intra-pleurale de fibres phosphorylées de chrysotile. On a suggéré que chez l'homme, le transport des fibres jusqu’à la plèvre serait le stade critique dans la pathogénie du mésothéliome. Cette hypothèse est confortée par l’afflux observé d’un nombre significatif de macrophages et d'autres cellules du système immunitaire vers les lésions localisées provoquées par les fibres d'amiante accumulées dans les cavités pleurales et péritonéales des rats. Ces lésions continuent à attirer des macrophages en grand nombre pendant que la maladie progresse, et les changements cellulaires à l’intérieur de la lésion aboutissent à une tumeur dont la morphologie possède tous les caractères de malignité.

    L'expérimentation suggère d’évidence que l'amiante agit en tant que carcinogène complet dans le développement du mésothéliome qui se produit par étapes séquentielles d’initiation et de promotion. Les mécanismes moléculaires sous-tendant la transformation maligne des cellules mésotheliales normales en présence de fibres d'amiante demeurent assez obscurs en dépit de la démonstration des possibilités oncogènes de la substance. Cependant, la transformation in vitro de cellules mésotheliales humaines normales en cellules de phénotype malin après exposition aux fibres d'amiante n'a pas été encore réalisée. Généralement on pense que les fibres d'amiante exercent leur effet cancérogène par l'intermédiaire d’ interactions physiques directes avec les cellules du mesothelium en conjonction avec des effets indirects avec interaction avec des cellules inflammatoires telles que les macrophages. Selon Frédéric Gaspoz, Les études comportant l'inoculation intrapleurale ou intrapéritonéale de différents types de fibre d'amiante chez les rats et les souris ont établi que les fibres longues et minces sont responsables d’une incidence plus élevée du mésothéliome que les fibres courtes et que les cellules phagocytent et stockent les fibres les plus longues plus efficacement que des fibres courtes. De même, l’incubation de cellules de hamster Syrien avec de la fibre de verre dont la longueur moyenne était de 9.5µm a provoqué des transformations cellulaires avec une rapidité identique à celle de la crocidolite. Le réduction de la longueur de ces fibres pour obtenir une dimension approximative de 2,2 µm a réduit la capacité de transformation cellulaire d’un facteur 10 à 20 tandis qu’une réduction plus importante à moins d’1µm supprimait complètement la capacité de transformation cellulaire par les particules de fibre de verre.

    L’exposition professionnelle à l’amiante est le facteur de risque principal pour le mésothéliome. Un passé d'exposition à l'amiante existe dans presque tous les cas répertoriés. Cependant, le mésothéliome a été rapporté dans quelques cas d’individus sans exposition connue à l'amiante.

    L'amiante est le nom d'un groupe de minerais qui se présentent naturellement sous la forme d’un agglomérat de fibres dures et flexibles qui peuvent être séparées en fils minces et être tissées. L'amiante a été employé couramment dans beaucoup de produits industriels, y compris le ciment, des garnitures de frein, bardeaux de toit, revêtement de sol, des textiles, et des produits d’isolation. Si de minuscules particules d'amiante flottent dans l’air, particulièrement pendant le processus de fabrication, elles peuvent être inhalées ou avalées, et poser de sérieux problèmes de santé. Pour Frédéric Gaspoz, en plus du mésothéliome, l'exposition à l'amiante augmente le risque de cancer bronchique, provoque l'asbestose une fibrose pulmonaire( maladie chronique non cancéreuse), et d'autres cancers, comme les tumeurs du larynx et du rein. Pour une personne l’association du tabagisme et de l'exposition à l'amiante augmente de manière significative le risque de développer un cancer des voies aériennes supérieures ou un carcinome bronchique. La marque Kent a utilisé de l'amiante dans ses filtres pour cigarettes pendant quelques-unes de ses premières années de production dans les années 1950 et quelques cas de mésothéliome en ont résulté.

    Frédéric Gaspoz
    #fredericgaspoz


    votre commentaire