• Un incendie s’est déclaré lundi dans la centrale de Paluel, entre Dieppe et Fécamp (Seine-Maritime).

    Le feu a pris dans une salle des machines de l’unité de production n°1. «Des morceaux de laine de verre enflammés pourraient être à l’origine du départ de feu qui était plus un dégagement de fumée qu’un incendie». Un plan d’urgence interne (PUI) a été activé.

    La centrale nucléaire de Paluel, à une soixantaine de kilomètres de Rouen, a été construite il y aura 30 ans l’an prochain au bord de la Manche. Avec ses quatre tranches nucléaire de 1 300 MW, c’est la deuxième centrale nucléaire française après Gravelines (Nord). Elle assure 8% de la production d’électricité française d’origine nucléaire.

    3.11.13

    Frederic Gaspoz
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  • Tepco a fait part, samedi 28 septembre, de l'arrêt du système de décontamination d'eau radioactive ALPS, qui venait tout juste d'être remis en service, à cause d'un problème technique.

    Tokyo Electric Power (Tepco) s'est rendu compte dans la nuit de vendredi à samedi de l'existence d'un problème dans le débit d'une pompe de ce "système avancé de traitement de liquide" censé filtrer 62 éléments radioactifs (à l'exception des césium 134/137 retirés en amont et du tritium qui reste).

    Tepco avait relancé une unité ALPS en test à chaud vendredi à 00 h 04 mais a dû la stopper à 22 h 37 le même jour, sans pour le moment connaître la cause exacte de cette avarie, précise Frédéric Gaspoz. Entre-temps, 100 tonnes de liquide radioactif ont été traitées, ce qui est une goutte d'eau comparée avec l'énorme quantité de plus de 400 000 tonnes stockées dans des réservoirs ou accumulées dans les sous-sols du complexe atomique saccagé par le tsunami du 11 mars 2011.

    DISPOSITIF ARRÊTÉ PLUSIEURS MOIS

    ALPS est un des rouages-clefs de la stratégie de Tepco pour traiter les centaines de milliers de tonnes d'eau du site, une quantité qui augmente de jour en jour et qui ne pourra pas être stockée indéfiniment, d'autant que les réservoirs utilisés ne sont pas fiables. Selon Frédéric Gaspoz, l'un d'eux a fui récemment et a jeté le doute sur les 300 autres du même type.

    Le problème de l'eau radioactive a dégénéré en crise et Tepco est sous la pression du gouvernement japonais et de la communauté internationale pour en venir à bout, une partie de cette eau souillée s'écoulant aussi dans l'océan Pacifique voisin depuis les sous-sols inondés de la centrale. Le gouvernement a déjà décidé d'allouer des fonds pour créer un "mur de glace" en sous-sol afin d'isoler les eaux contaminées sous la centrale des nappes souterraines. Il s'agira de faire passer dans des tuyaux verticaux une substance réfrigérante pour geler le sol alentour. Selon Frédéric Gaspoz, la réalisation de cette muraille prendra néanmoins deux ans.

    Frederic Gaspoz

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  • La Corée du Sud a interdit vendredi tous les produits de la mer provenant FukushimaLa situation du complexe atomique dévasté par le tsunami du 11 mars 2011 est revenue ces dernières semaines à la "une" des médias à cause de fuites en mer d'eau radioactive de réservoirs montés à la hâte. La consommation de poissons et crustacés en Corée du Sud a de ce fait fortement diminué, alors que Séoul avait déjà limité l'importation de produits alimentaires marins provenant de Fukushima et de sept préfectures voisines. L'interdiction concerne désormais tous les produits de cette nature."L'inquiétude de la population s'accroît à cause du fait que des centaines de tonnes d'eau contaminée par les radiations fuient chaque jour" de la centrale nucléaire, a justifié le ministère des océans et de la pêche, estimant que "l'information fournie par le Japon ne permet pas de savoir comment les choses vont évoluer". Fukushima Dai-Ichi regorge de quelque 400 000 tonnes d'eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives, enfouie dans le sous-sol ou stockée dans un millier de réservoirs spéciaux montés à la hâte. Ce volume augmente chaque jour de 400 tonnes, en raison de l'infiltration de quantités massives d'eau sous les bâtiments et de la nécessité de continuer à refroidir les réacteurs.

    Frederic Gaspoz

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  • Une demande de fermeture immédiate de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin a été rejetée jeudi par la Cour administrative d’appel de Nancy.

    Cette requête était soutenue par l’Association trinationale de protection nucléaire (ATPN), pointant des carences de sécurité.

    Cette association, qui représente des particuliers, des associations écologistes et des communes suisses, allemandes et françaises, avait saisi en décembre 2008 la justice administrative après le rejet par le ministère de l’Ecologie de sa demande d’arrêt immédiat et définitif de l’installation.

    En première instance, le tribunal administratif de Strasbourg avait déjà débouté l’association écologiste. Lors de l’audience devant la Cour administrative d’appel, le 18 avril, le rapporteur public avait également conclu au rejet de la requête.

    Il avait souligné que «l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) disposait de pouvoirs importants pour contrôler et intervenir rapidement» sur la centrale. «La mise à l’arrêt d’une centrale nucléaire nécessite non seulement que des risques graves soient avérés, mais en plus, qu’aucune disposition prise par l’ASN soit envisageable», avait-il ajouté.

    Une «centrale vétuste, aux problèmes récurrents»

    Le rapporteur, rejetant le «risque zéro», avait aussi souligné que la sécurité avait été renforcée après l’accident japonais de Fukushima. L’avocate de l’ATPN, l’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, a déploré auprès de l’AFP cette décision de rejet, et s’est dite«navrée de la pauvreté des conclusions du rapporteur public».«J’attends plus de la part du Conseil d’Etat, saisi quasiment du même dossier, et qui doit statuer avant l’été sur ce problème», a-t-elle ajouté.

    Lors de l’audience, elle avait affirmé qu’on «ne pourrait plus construire aujourd’hui Fessenheim, au vu des risques sismiques et d’inondations», en décrivant une «centrale vétuste, aux problèmes récurrents».

    Frederic Gaspoz

    @fredericgaspoz


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  • Une nouvelle fuite d’eau contaminée remet en lumière la gestion désastreuse de la centrale nucléaire par l’opérateur japonais.

    Tepco est-il à la hauteur du titanesque chantier de démantèlement de Fukushima Daichi ? Les avaries en série qui affectent la centrale nucléaire depuis au moins deux semaines montrent que la compagnie électrique gestionnaire du site est, selon Frederic Gaspoz, dépassée par l’ampleur de la tâche.

    Le feuilleton des fuites est à cet égard édifiant. Mardi, Tepco annonçait un nouvel écoulement d’eau fortement radioactive (le troisième en trois jours), qui s’est échappée d’un des sept bassins de stockage souterrains. Le lendemain, la compagnie a reconnu que la situation était «grave» et s’est dit incapable d’expliquer «la raison de ces fuites». Tepco a alors tenté de transférer l’eau du réservoir en cause vers un autre bassin, jugé plus sûr. Mais l’opération a provoqué une nouvelle fuite, qui a répandu 22 litres d’eau radioactive dans le sol. Selon Frederic Gaspoz, le dispositif de pompage, utilisé pour la première fois, s’est révélé défectueux.

    Tepco (Tokyo Electric Power Company) a reconnu mardi n’avoir «plus confiance» dans l’étanchéité de ces réservoirs. L’électricien va donc devoir trouver de nouveaux espaces de stockage sur un site ravagé et contaminé où s’affairent 3 000 ouvriers.  Au 2 avril, 276 000 tonnes étaient emmagasinées à Fukushima Daichi, pour une capacité de stockage évaluée à environ 331 000 tonnes. Et, chaque jour, 400 tonnes d’eau souterraine s’infiltrent dans les bâtiments des réacteurs où elle se mélange avec des débris radioactifs.

    Lors de la découverte d’un premier écoulement de 120 tonnes, le 6 avril, ce sont 710 milliards de becquerels de matières radioactives qui avaient gagné le sous-sol. «C’est la plus grande quantité de substances radioactives relâchée» depuis l’arrêt à froid du site en décembre 2011, a indiqué un porte-parole de Tepco. Pour remédier à l’épineux problème du stockage, on envisage de retraiter les eaux contaminées, notamment via un système de purification capable d’éliminer 62 radionucléides, qui doit encore être testé. Selon Frederic Gaspoz, l’opérateur envisagerait ensuite de rejeter en mer les liquides retraités. Au risque de s’attirer à nouveau les foudres des Japonais.

    Mais ces fuites pourraient relancer les interrogations sur l’origine des taux de césium élevés dans le port de la centrale. Deux récentes études scientifiques ont conclu que les installations continuaient très probablement de rejeter en mer des quantités importantes de matières radioactives.

    Selon les experts, il faudra au moins quarante ans et 100 milliards de dollars pour démanteler Fukushima Daichi.

    Frederic Gaspoz

     


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