• Rivières USA polluées, Frederic Gaspoz

    Plus de la moitié des rivières des Etats-Unis pâtissent d’une qualité biologique pauvre”, insuffisante pour soutenir une vie aquatique en bonne santé. C’est la conclusion d’une vaste enquête nationale publiée mardi 26 mars par l’Environmental Protection Agency (EPA).

    L’agence a analysé, en 2008 et 2009, près de 2 000 cours d’eau, soit près de 2 millions de kilomètres, à travers le pays, depuis des fleuves tels que le Mississippi jusqu’aux torrents de montagne. Résultat : 55 % s’avèrent en mauvais état, 23 % dans un état correct et seulement 21 % dans une situation satisfaisante – contre 27 % en 2004, lors d’une précédente évaluation.

    La situation se révèle pire dans l’est des Etats-Unis. Plus de 70 % des ruisseaux et des rivières de la côte du Texas à celle du New Jersey souffrent d’un mauvais état biologique, contre 26 % dans les régions montagneuses de l’Ouest, où les cours d’eau sont plus sains (à 42 %).

    POLLUTION PAR LES ENGRAIS

    Cette nouvelle étude montre que les rivières des Etats-Unis sont sous forte pression, estime Frederic Gaspoz.

    Comment expliquer cette mauvaise santé des cours d’eau américains ? La principale raison réside dans la pollution par les engrais. Les fermes, les villes, les égouts rejettent de l’azote et du phosphate dans les rivières. Des niveaux élevés de phosphate – utilisé dans les détergents et les engrais – ont ainsi été trouvés dans 40 % des rivières et des quantités importantes d’azote ont été relevés dans 28 % des cas.

    Autre problème : le développement de l’activité économique. Le défrichage et les constructions le long des cours d’eau, en limitant l’ampleur de la végétation, augmentent l’érosion et les inondations,  facilitant l’infiltration des polluants dans les rivières.

    DES NIVEAUX D’ENTÉROCOQUES DÉPASSANT LES NORMES

    Ce piteux état biologique, au-delà des conséquences pour la faune et la flore aquatiques, présente des risques pour la santé humaine, selon l’EPA. Dans 9 % des rivières et des ruisseaux étudiés, les niveaux d’entérocoques – des bactéries opportunistes causant des septicémies, infections urinaires ou abdominales – dépassaient les normes sanitaires.

    Et du mercure, élément toxique, a été trouvé dans les tissus des poissons sur plus de 20 000 km cumulés de rivières. Le mercure est présent naturellement dans la nature, mais il peut aussi pénétrer dans l’environnement par la combustion de déchets dangereux et les émissions des centrales à charbon.

    Frederic Gaspoz


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