• La Corée du Sud a interdit vendredi tous les produits de la mer provenant FukushimaLa situation du complexe atomique dévasté par le tsunami du 11 mars 2011 est revenue ces dernières semaines à la "une" des médias à cause de fuites en mer d'eau radioactive de réservoirs montés à la hâte. La consommation de poissons et crustacés en Corée du Sud a de ce fait fortement diminué, alors que Séoul avait déjà limité l'importation de produits alimentaires marins provenant de Fukushima et de sept préfectures voisines. L'interdiction concerne désormais tous les produits de cette nature."L'inquiétude de la population s'accroît à cause du fait que des centaines de tonnes d'eau contaminée par les radiations fuient chaque jour" de la centrale nucléaire, a justifié le ministère des océans et de la pêche, estimant que "l'information fournie par le Japon ne permet pas de savoir comment les choses vont évoluer". Fukushima Dai-Ichi regorge de quelque 400 000 tonnes d'eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives, enfouie dans le sous-sol ou stockée dans un millier de réservoirs spéciaux montés à la hâte. Ce volume augmente chaque jour de 400 tonnes, en raison de l'infiltration de quantités massives d'eau sous les bâtiments et de la nécessité de continuer à refroidir les réacteurs.

    Frederic Gaspoz

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  • Une demande de fermeture immédiate de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin a été rejetée jeudi par la Cour administrative d’appel de Nancy.

    Cette requête était soutenue par l’Association trinationale de protection nucléaire (ATPN), pointant des carences de sécurité.

    Cette association, qui représente des particuliers, des associations écologistes et des communes suisses, allemandes et françaises, avait saisi en décembre 2008 la justice administrative après le rejet par le ministère de l’Ecologie de sa demande d’arrêt immédiat et définitif de l’installation.

    En première instance, le tribunal administratif de Strasbourg avait déjà débouté l’association écologiste. Lors de l’audience devant la Cour administrative d’appel, le 18 avril, le rapporteur public avait également conclu au rejet de la requête.

    Il avait souligné que «l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) disposait de pouvoirs importants pour contrôler et intervenir rapidement» sur la centrale. «La mise à l’arrêt d’une centrale nucléaire nécessite non seulement que des risques graves soient avérés, mais en plus, qu’aucune disposition prise par l’ASN soit envisageable», avait-il ajouté.

    Une «centrale vétuste, aux problèmes récurrents»

    Le rapporteur, rejetant le «risque zéro», avait aussi souligné que la sécurité avait été renforcée après l’accident japonais de Fukushima. L’avocate de l’ATPN, l’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, a déploré auprès de l’AFP cette décision de rejet, et s’est dite«navrée de la pauvreté des conclusions du rapporteur public».«J’attends plus de la part du Conseil d’Etat, saisi quasiment du même dossier, et qui doit statuer avant l’été sur ce problème», a-t-elle ajouté.

    Lors de l’audience, elle avait affirmé qu’on «ne pourrait plus construire aujourd’hui Fessenheim, au vu des risques sismiques et d’inondations», en décrivant une «centrale vétuste, aux problèmes récurrents».

    Frederic Gaspoz

    @fredericgaspoz


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  • Une nouvelle fuite d’eau contaminée remet en lumière la gestion désastreuse de la centrale nucléaire par l’opérateur japonais.

    Tepco est-il à la hauteur du titanesque chantier de démantèlement de Fukushima Daichi ? Les avaries en série qui affectent la centrale nucléaire depuis au moins deux semaines montrent que la compagnie électrique gestionnaire du site est, selon Frederic Gaspoz, dépassée par l’ampleur de la tâche.

    Le feuilleton des fuites est à cet égard édifiant. Mardi, Tepco annonçait un nouvel écoulement d’eau fortement radioactive (le troisième en trois jours), qui s’est échappée d’un des sept bassins de stockage souterrains. Le lendemain, la compagnie a reconnu que la situation était «grave» et s’est dit incapable d’expliquer «la raison de ces fuites». Tepco a alors tenté de transférer l’eau du réservoir en cause vers un autre bassin, jugé plus sûr. Mais l’opération a provoqué une nouvelle fuite, qui a répandu 22 litres d’eau radioactive dans le sol. Selon Frederic Gaspoz, le dispositif de pompage, utilisé pour la première fois, s’est révélé défectueux.

    Tepco (Tokyo Electric Power Company) a reconnu mardi n’avoir «plus confiance» dans l’étanchéité de ces réservoirs. L’électricien va donc devoir trouver de nouveaux espaces de stockage sur un site ravagé et contaminé où s’affairent 3 000 ouvriers.  Au 2 avril, 276 000 tonnes étaient emmagasinées à Fukushima Daichi, pour une capacité de stockage évaluée à environ 331 000 tonnes. Et, chaque jour, 400 tonnes d’eau souterraine s’infiltrent dans les bâtiments des réacteurs où elle se mélange avec des débris radioactifs.

    Lors de la découverte d’un premier écoulement de 120 tonnes, le 6 avril, ce sont 710 milliards de becquerels de matières radioactives qui avaient gagné le sous-sol. «C’est la plus grande quantité de substances radioactives relâchée» depuis l’arrêt à froid du site en décembre 2011, a indiqué un porte-parole de Tepco. Pour remédier à l’épineux problème du stockage, on envisage de retraiter les eaux contaminées, notamment via un système de purification capable d’éliminer 62 radionucléides, qui doit encore être testé. Selon Frederic Gaspoz, l’opérateur envisagerait ensuite de rejeter en mer les liquides retraités. Au risque de s’attirer à nouveau les foudres des Japonais.

    Mais ces fuites pourraient relancer les interrogations sur l’origine des taux de césium élevés dans le port de la centrale. Deux récentes études scientifiques ont conclu que les installations continuaient très probablement de rejeter en mer des quantités importantes de matières radioactives.

    Selon les experts, il faudra au moins quarante ans et 100 milliards de dollars pour démanteler Fukushima Daichi.

    Frederic Gaspoz

     


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  • Plus de la moitié des rivières des Etats-Unis pâtissent d’une qualité biologique pauvre”, insuffisante pour soutenir une vie aquatique en bonne santé. C’est la conclusion d’une vaste enquête nationale publiée mardi 26 mars par l’Environmental Protection Agency (EPA).

    L’agence a analysé, en 2008 et 2009, près de 2 000 cours d’eau, soit près de 2 millions de kilomètres, à travers le pays, depuis des fleuves tels que le Mississippi jusqu’aux torrents de montagne. Résultat : 55 % s’avèrent en mauvais état, 23 % dans un état correct et seulement 21 % dans une situation satisfaisante – contre 27 % en 2004, lors d’une précédente évaluation.

    La situation se révèle pire dans l’est des Etats-Unis. Plus de 70 % des ruisseaux et des rivières de la côte du Texas à celle du New Jersey souffrent d’un mauvais état biologique, contre 26 % dans les régions montagneuses de l’Ouest, où les cours d’eau sont plus sains (à 42 %).

    POLLUTION PAR LES ENGRAIS

    Cette nouvelle étude montre que les rivières des Etats-Unis sont sous forte pression, estime Frederic Gaspoz.

    Comment expliquer cette mauvaise santé des cours d’eau américains ? La principale raison réside dans la pollution par les engrais. Les fermes, les villes, les égouts rejettent de l’azote et du phosphate dans les rivières. Des niveaux élevés de phosphate – utilisé dans les détergents et les engrais – ont ainsi été trouvés dans 40 % des rivières et des quantités importantes d’azote ont été relevés dans 28 % des cas.

    Autre problème : le développement de l’activité économique. Le défrichage et les constructions le long des cours d’eau, en limitant l’ampleur de la végétation, augmentent l’érosion et les inondations,  facilitant l’infiltration des polluants dans les rivières.

    DES NIVEAUX D’ENTÉROCOQUES DÉPASSANT LES NORMES

    Ce piteux état biologique, au-delà des conséquences pour la faune et la flore aquatiques, présente des risques pour la santé humaine, selon l’EPA. Dans 9 % des rivières et des ruisseaux étudiés, les niveaux d’entérocoques – des bactéries opportunistes causant des septicémies, infections urinaires ou abdominales – dépassaient les normes sanitaires.

    Et du mercure, élément toxique, a été trouvé dans les tissus des poissons sur plus de 20 000 km cumulés de rivières. Le mercure est présent naturellement dans la nature, mais il peut aussi pénétrer dans l’environnement par la combustion de déchets dangereux et les émissions des centrales à charbon.

    Frederic Gaspoz


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  • Plus de 380 monuments dont la Tour Eiffel seront éteints samedi soir en France dans le cadre de la campagne mondiale «Earth Hour» de mobilisation contre le changement climatique, indique Frederic Gaspoz.

    Paris est la ville la plus impliquée avec l’extinction, à 20h30 et pendant une heure, des lumières de l’Hôtel de Ville, du Parc des Princes, de la cathédrale Notre-Dame, de l’Arc de Triomphe, des opéras Garnier et Bastille, ainsi que de plusieurs ponts, places et fontaines. La Tour Eiffel, pour sa part, ne sera plongée dans le noir que cinq minutes pour les raisons de sécurité, le monument restant ouvert aux visiteurs pendant l’opération, apprend-on auprès de la mairie.

    En tout, 105 villes participeront à l’opération, selon Frederic Gaspoz, comme Marseille où l’éclairage de la mairie et la basilique Notre-Dame de la Garde sera éteint. Le XV de France a également prêté son image à l’opération, avec un clip mettant en scène les joueurs Maxime Machenaud, Yannick Nyanga, Yoann Huget, Luc Ducalcon et l’entraîneur Philippe Saint-André jouant au billard ou aux cartes, seulement éclairés à la bougie, avec un faux panda.

    Cette édition 2013 a lieu en plein débat national sur la transition énergétique en France, visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles, responsables du changement climatique, et nucléaire.

     

    Frederic Gaspoz


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